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 ASTORIA ♦ Forever young

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C. Logan Matthews
Logan ☜❤☞ « In youth we learn; in age we understand. »
C. Logan Matthews


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MessageSujet: ASTORIA ♦ Forever young   ASTORIA ♦ Forever young Icon_minitimeVen 11 Mai - 19:41


« J’ai quelque chose pour toi et Casey. » Je m’attendais au pire. Avec ma mère, le hasard n’existait pas. Et les coïncidences encore moins. Fouillant dans son lot de toiles qui jonchait son atelier, mon regard balaya la pièce lorsqu’enfin mon trublion fit son apparition.
« PAPAAAAAA !! » se jette-t-il dans mes bras. J’eus tout juste le temps de l’attraper au vol. « Tu t’es pas rasé ! » me reprocha-t-il alors que je l’embrassais machinalement. « Parce que ta maman aime ça ! » répondis-je machinalement. « mais ça pique ! » poursuit-il alors, me faisant sourire naturellement. Il était si spontané, si aimant. On pouvait lire son bonheur dans ses yeux. Il était de plus en plus loquace et ne présentait aucun problèmes d’intégration, depuis son arrivé à Santa Ana.

« Le voilà ! » fit ma mère, en sortant une petite toile, dissimulée, par d’autres. « J’ai pensé que ça pourrait vous faire plaisir d’en avoir une. Mais si Casey n’aime pas- »
« Oooooh mais c’est moi, toi et maman. C’est troooooop joliiiiiii. On va le garder papa ? » me demande-t-il avec ce regard suppliant que je ne connaissais que bien trop.
« On en parlera avec ta maman, d’accord ? » lui répondis-je avant de lever les yeux vers ma mère. « T’étais pas obligée… Casey l’adorera- »
« Je sais que tu veux pas la bousculer. Je comprends. Après tout c’qui s’est passé… mais j’ai peur qu’il souffre de ne pas vous voir assez ensemble. Ça risquerait de le perturber- »
« On va bien, maman. Casey a besoin de se sentir soutenue, entourée et aimée. Le reste viendra progressivement. Elle doit trouver ses repères et elle sait qu’on est là. T’as pas à t’inquiéter pour nous. »
« Je suis ta mère, tu peux pas me demander d’arrêter de m’inquiéter. »
« Je sais… » soupirais-je, tandis qu’Alexys posait sa tête sur mon épaule. « En 22 ans, j’ai pas réussi à te stopper de me materner. C’est pas maintenant que j’vais trouver le remède miracle ! » poursuivis-je avec un petit sourire malin. « j’ai confiance maman. Lorsqu’elle sera prête, elle viendra vivre avec nous. Le fait qu’elle passe déjà quelques nuits à la maison, c’est un progrès. Laisse-moi gérer ça. Tout c’que j’demande, c’est que tu t’en mêles pas. »
« T’as peur que j’la fasse fuir à l’autre bout de la planète, c’est ça ?! »
« T’en serais pas capable. Tu supporterais pas l’idée que je souffre à nouveau de son départ. » relativisais-je, avec assurance.
« Depuis quand mon fils est-il devenu aussi mature ?... j’ai pas envie de le reconnaitre, mais t’as surement raison. J’veux simplement que vous soyez heureux… et je sais qu’avec son père, ça n’arrange rien. »
« Oui… mais on y travaille. De plus, Casey n’ira nulle part sans Alexys ou moi. Elle ne supporterait pas la séparation. »
« T’es bien sur de toi. Cette assurance pourrait te jouer un sale tour. » relève-t-elle alors que je secoue la tête.
« T’as visiblement tout oublié de l’époque où tu provoquais papa à longueur de journée. Je sais même pas comment il a fait, pour ne pas devenir complètement cinglé ! »
« Il était empathique… et même s’il n’est pas ton père biologique, tu lui ressembles de plus en plus, Logan. T’es ma plus grande fierté… » murmure-t-elle alors que je m’approche d’elle, voyant ses larmes se former au fond de ses yeux.

Malgré le poids d’Alexys dans mes bras, j’attirais ma mère contre moi avant de fermer les yeux. « Il me manque aussi, tu sais. Tous les jours. » avouais-je d’une voix tremblante. Il y avait une excellente raison pour laquelle, j’évitais constamment de parler de mon père. Je n’avais toujours pas fait son deuil et encore moins accepté l’idée qu’il nous ait quittés. Déposant un baiser dans les cheveux de mère, je la vis lever les yeux vers moi. « Il a toujours été fier de toi. Le seul regret qu’on a eu… c’est de ne pas avoir pu te donner un frère ou une sœur- »
« Parce que t’aurais été prête à reprendre du service dans le couloir des urgences à attendre pendant des heures pour t’apprendre ce que tu savais déjà. Que t’as déjà un fils casse cou, qui est incapable de tenir en place parce qu’il a trop d’énergie à dépenser ?! »
« Mais au moins, t’aurais pas été tout seul pour traverser- »
« Je suis pas seul. J’ai Casey, Liam, Court’… et toi. J’ai jamais été seul, maman. » Murmurais-je tendrement. « Tu veux venir dîner à la maison, ce soir ? ça pourrait te faire du bien, non ? »
« Pas ce soir… et j’ai rendez vous à la galerie dans une heure. Ils envisagent de faire une expo de mes travaux. »
« C’est génial, ça ! » m’exclamais-je, spontanément. « Si t’as faim en rentrant, passe à la maison, d’accord ? »
« Merci, mon chéri. » me souffle-t-elle en déposant un baiser sur ma joue et caressant rapidement les cheveux de mon fils. « Tu devrais y aller. Il a fait de la poterie et de la pate à modeler une bonne partie de la journée. »
« Oui, mon Général ! » répliquais-je, voyant alors un sourire se peindre sur les traits de ma mère. J’attrapais alors la peinture que ma mère me tendait, où Casey, Alexys et moi étions représentés. J’en doutais pas une seule seconde. Ce geste et ce tableau plairait à Casey. Parce qu’il s’agissait de notre famille. Et rien n’était plus important que ça, depuis son retour.

Le tableau entre les doigts, je déposais Alexys à terre alors que je sortais de la bicoque de ma mère qui s’élevait à une centaine de mètre de notre maison, qui donnait sur la plage. Alexys ne tarda pas à se mettre à courir dans le sable avec Hendrix sur ses talons. Sans les quitter des yeux, j’avançais lentement, à moitié perdu dans mes pensées. Alexys me ressemblait. C’était ce que disait la majeure partie des personnes qui venait à nous côtoyer mais j’avais l’impression d’être le seul à voir les similitudes avec Casey. Peut être parce qu’il est encore à un âge insouciant, c’est pourquoi les ressemblances avec Casey ne sautent pas aux yeux. Et pourtant, elles sont là. Ses yeux émeraude ne mentent pas. Ils sont l’empreinte même d’une infinie tendresse, malice, intelligence et générosité. Les pas me rapprochant de la maison, je le vis s’arrêter au bas des marches et prendre le ballon qui était resté là, ce matin.

« On peut jouer dehors papa ? »
« Oui mais pas longtemps. Maman doit bientôt arriver. »
« SUPEEEEEEER !!! » s’exclame-t-il avant de taper dans son ballon alors que je déposais le tableau en bas des marches de la maison. L’observant un instant, j’hésitais et finalement me débarrassais de mes converses pour le rejoindre, pieds nu dans le sable. Depuis plusieurs jours, une vague de chaleur s’abattait sur Santa Ana. Si pour les habitants, ça n’était un moment difficile à passer. Car les canicules pouvaient être un enfer à vivre. Autant, la chaleur n’a jamais été un réel problème pour moi. Renvoyant le ballon d’Alexys, ce dernier pris une toute autre direction à cause d’une bourrasque de vent. Le ballon s’échouant aux pieds d’une jeune plagiste, je regardais Alexys courir après le ballon avant de s’asseoir dessus et lever les yeux vers la jeune femme. Il était incroyable. A croire qu’il avait encore des couches lorsqu’il avait apprit l’art de la drague !

« C’est joli. » fit-il en regardant le croquis de la jeune femme, après lui avoir dit bonjour. « Mamie aussi fait des dessins comme toi. Dis, tu veux jouer avec moi et mon papa ? » poursuit-il, sans l’ombre d’une hésitation cette innocence peinte sur son visage alors que je me rapprochais.

« Désolé ! » m’excusais-je. « Il est un peu trop curieux… et parle beaucoup. » Ce qui était vrai. Il pouvait être une vraie pipelette lorsqu’il l’avait décidé. « Allez viens chéri, on va arrêter d’embêter cette dame. »
« Mais… attends papa ! c’est ma copine. Tu viens jouer alors ? » reprit-il comme si je n’existais pas. Et dire que j’avais fait vivre ce genre de chose à mes parents pendant des décennies. Là, à cette seconde, je ne savais même pas comment j’allais survivre à cette journée. « C’est comme vous voulez. S’il le faut, j’vais noyer cette crapule plus loin ! » déclarais-je à la jeune femme.
« Non tu me noyeras pas ! Parce que maman te bottera les fesses et t’enverras en enfer ! » me répond-t-il, sans aucune hésitation. « et puis, tu veux pas que maman soit triste… » Sa spontanéité me tuera un jour. Qu’est-ce que j’pouvais bien répondre à ça. Je secouais simplement la tête avant de soulever le microbe et son ballon dans mes bras. « Désolé du dérangement, mademoiselle… » me contentais-je de souffler lorsque ce fut au tour d’Hendrix de se planter devant moi. « Tu vas pas t’y mettre aussi ! » râlais-je après le chien qui me boudait le plus clair de son temps et qui – à mon plus grand malheur – était devenu le meilleur ami et protecteur d’Alexys. Je soupirais avant de finalement me laisser tomber dans le sable à quelques mètres de cette jeune femme, tandis que mon microbe se mettait à rire et à se rouler dans le sable jouant avec Hendrix. J’osais alors un regard vers cette jeune femme, qui posait son regard sur mon fils.

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MessageSujet: Re: ASTORIA ♦ Forever young   ASTORIA ♦ Forever young Icon_minitimeSam 12 Mai - 16:25

« Hm… Qu’est-ce qu’il y a ? » Je lève la tête et me rend compte que je me suis endormie sur mes croquis. Enfin mes ébauches. Comme je n’avais pas réussi à m’endormir la nuit dernière, je m’étais assise à mon bureau et avait commencé à dessiner. Après avoir dessiné ma mère, ma sœur, mon frère, mon père, Eden, et plein d’autres, j’ai essayé de dessiner le frère d’Eden. Ilyas. Dont je suis amoureuse et que je n’ai jamais réussi à dessiner parfaitement. Je n’ai jamais su pourquoi j’ai toujours eu du mal à le dessiner que ce soit avant ou maintenant. On sonne encore une fois à ma porte. Perdue dans mes pensées, je n’y avais plus pensé. Je me lève vite de ma chaise et me rend compte que je suis en chemise de nuit plutôt courte : Tant pis… Je suis certainement incroyablement décoiffée et j’ai des cernes mais je m’en fiche. J’ouvre la porte et tombe sur un…Facteur ? Il a l’air étonné de me voir dans cet état. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Je suis désagréable le matin. Surtout quand je suis réveillée de force. « Euh… Vous êtes bien Mademoiselle Crawford ? » Je hoche doucement la tête, sans rien dire. « Vous avez reçu un colis, Mademoiselle, vous devez signer ceci. » Il me tend un stylo avec ce que je dois signer. Je signe en vitesse, prend le colis et ferme la porte sans même un au revoir. Je suis de mauvaise humeur et alors ? Je suis comme je suis, personne ne me changera jamais. Je jette un œil au colis. C’est un colis de ma mère. Mais pourquoi ?... Soudain je me rappelle : J’avais fait promettre à ma mère de m’envoyer de nouveaux carnets de croquis et des nouveaux crayons, pastels, et tout ce dont j’avais besoin pour dessiner. « Merci, Maman. » Tandis que je sortais tout du colis, je découvris une enveloppe assez épaisse. Je lâchai les affaires de dessin pour prendre la lettre : Eden ! Pourquoi m’envoyer une lettre alors qu’on se téléphone tous les jours ? J’ouvre l’enveloppe, intriguée. Il y a une vingtaine de photos : De nous petites, d’elle et de son frère, de ma famille, de sa famille et de nos familles. Et aussi des gens de la patinoire que je vois encore parfois. Il y a aussi des lettres : Une de mon ancien coach, une de mon frère, une de ma sœur, une du frère d’Eden et une de ma sœur de cœur. Je les lues toutes en une demi-heure à peu près. A la fin de ma lecture, j’avais les larmes aux yeux, pourtant je n’étais pas triste, j’étais heureuse justement. Et j’avais une indescriptible envie de dessiner. Mais pas enfermée chez moi, dehors. Il faisait chaud depuis quelques temps à Santa Ana et c’était merveilleux. Je me préparai aussi vite que je pus et lorsque j’eus enfin décidé entre mettre une petite robe d’été couleur saumon ou un dos-nu kaki avec un mini-short en jean, d’ailleurs j’optai pour ce dernier, je préparai mes affaires de dessin ainsi qu’une serviette de plage.

Installée sur la plage, lunettes de soleil sur la tête ; Ce n’était pas pratique pour dessiner de les avoir sur les yeux alors… Les jambes un peu repliée de façon à pouvoir dessiner à mon aise, je dessinais un les plagistes autour de moi. Je m’appliquai comme d’habitude et mes lèvres se tordaient en un petit rictus, signe que je me concentrais fortement sur ce que je faisais. J’avais souvent vu ma mère avoir les mêmes mimiques que moi lorsqu’elle dessinait. Au bout d’un moment, mon dessin terminé mais pas encore colorié, je le remis dans mon sac et commença à dessiner ma famille. Quand j’étais une petite fille, j’avais tellement vu de photos de cette époque que je n’eus aucun mal à la rappeler à mon esprit. Mes traits de crayons étaient fins pour que je puisse effacer s’il le fallait. Alors que j’arrivai au bout de mon croquis, une petite voix me fit sortir de ma ‘transe’. « C’est joli. » Je levai la tête et découvrit un petit bonhomme de quatre-cinq ans, quelque chose comme ça. Il était assis sur un ballon et regardait mon croquis. Je souris au petit garçon. Mais, il était tout seul ? « Merci, bonhomme. Mais… » Je n’eus pas le temps d’en dire plus qu’il enchaina avec une proposition plus qu’étonnante. « Mamie aussi fait des dessins comme toi. Dis, tu veux jouer avec moi et mon papa ? » Moi aller jouer avec lui et son papa ? D’ailleurs en levant la tête, je vis son père arriver. Je ne répondis pas au petit garçon étant donné que son père était déjà près de lui. « Désolé ! Il est un peu trop curieux… et parle beaucoup… Allez viens chéri, on va arrêter d’embêter cette dame. » Haha. Comme s’il me dérangeait. Je ne connaissais pas beaucoup de monde depuis que j’étais arrivée à Santa Ana et ce petit garçon était tellement mignon. « Non. Ne vous excusez pas, votre fils ne me dérange absolument pas. » Avant que son père ne réponde, le garçon reprenait la parole. Il parla d’abord à son père puis revint à moi. « Mais… attends papa ! C’est ma copine. Tu viens jouer alors ? » Je suis sa copine ? J’eus un petit sourire, c’était facile de devenir l’ami de quelqu’un quand on était petit, quand on grandissait ça devenait plus compliqué. Je lui enviais presque son innocence. Une innocence qui finira par disparaitre pour laisser apparaitre un beau jeune homme, j’en étais persuadée. Mais il était encore très jeune, il avait bien le temps. Comme je ne répondais pas, c’est son père qui prit la parole mais à mon attention cette fois. « C’est comme vous voulez. S’il le faut, j’vais noyer cette crapule plus loin ! » Je lâchai un petit rire. Mon rire s’intensifia lorsque j’entendis la réponse de l’enfant. Il n’avait vraiment pas la langue dans la poche ce petit là ! Il avait toujours cette spontanéité et cette innocence d’enfance. Comme j’aurais voulu moi aussi redevenir une enfant, sans problèmes de cœur, sans problèmes tout court en fait. Ma vie aurait pu être meilleure mais elle aurait pu être pire j’en conviens. J’étais venue dans cette ville dans un but bien précis : Celui de recommencer ma vie. Mais il y a des choses que notre cœur n’oublie pas : Ma chute ruinant ma carrière de patineuse, mes sentiments pour le frère d’Eden. Ces deux choses étaient celles qui étaient le plus profondément ancrées dans mon esprit et dans mon cœur. Celles dont je n’avais jamais parlé à personne. « Désolé du dérangement, mademoiselle… » Avant que je ne puisse faire un geste, il s’était éloigné. Pas très loin, ils n’étaient qu’à quelques mètres. L’enfant jouait avec un chien en rigolant et courant un peu partout. Dans un sens, il était comme moi. Je le couvai des yeux sans vraiment m’en rendre compte, un sourire attendri sur les lèvres. Soudainement, j’arrachai le croquis que j’étais en train de faire, le posa à côté de moi et me mit à dessiner frénétiquement le garçonnet s’amuser avec l’animal. Il fallait que je le dessine ! C’était presque comme une fièvre démente qui vous prend comme ça d’un coup et à laquelle vous ne pouvez échapper. Mes traits étaient précis et fins pourtant mes gestes étaient rapides, plus que tout à l’heure du moins. Ceux qui me regardaient, s’il y en avait, devaient me prendre pour une folle, bonne à enfermer mais je m’en fichais royalement. Il fallait que je le dessine. De temps à autre, je jetai un coup d’œil à l’enfant pour rendre mon dessin aussi réaliste que possible. Lorsque le croquis fut terminé, je cherchai en vitesse les crayons de couleurs, les pastels que j’avais emporté avec moi. Il ne me fallut pas plus de cinq minutes pour terminer de colorier le croquis. Je l’éloignai de moi pour mieux le voir, je faisais toujours ça dès que j’avais terminé et là, j’étais plutôt contente de moi. Contente et intriguée par cette fièvre qui s’était emparée de moi tout d’un coup avant de disparaitre aussi vite qu’elle était arrivée. Mais qu’est-ce que j’allais faire de ce dessin ? Je n’avais pour habitude de garder que les croquis représentant quelque chose de réellement indispensable dans ma vie, ceux qui comptaient le plus pour moi, ma ville natale ou des choses comme ça. Ici j’avais dessiné un enfant dont je ne connaissais rien. Tournant la tête parce que je me sentais observée, j’interceptai le regard du père de l’enfant et sourit. Voilà à qui j’allais donner ce dessin et s’il ne le voulait pas, tant pis. Je serai alors obligée de le jeter. Rassemblant toutes mes affaires dans mon sac, je me levai, le dessin en main et m’approchai de l’homme avec un sourire. Je jetai un coup d’œil à son gamin qui continuait de jouer tranquillement avec le chien. « Désolée de vous déranger alors que vous souhaitez certainement être tranquille mais je n’ai pas pu résister à l’envie de dessiner votre fils en train de jouer avec, je suppose, votre chien. Mais comme je n’ai pas pour habitude de garder les dessins que je fais s’il ne s’agit pas d’endroits de mon passé, j’aimerais bien vous le donner. » D’une main hésitante, je lui tendais le dessin. Il paraissait surpris de mon attitude mais je n’y pouvais rien. Dès qu’il eut pris le dessin, j’aurai pu repartir mais quelque chose m’en empêchait. J’avais l’impression de connaitre cet homme que je n’avais jamais vu auparavant. Soudain je sus pourquoi je pensais que je le connaissais, pourquoi il me paraissait si familier. Une femme que j’avais rencontrée il y a peu de temps, ils avaient des similitudes. La question passa mes lèvres avant même que je m’en rende compte. « Vous ne connaissez pas une femme, elle vous ressemble sur certains points et elle dessine bien, extrêmement bien. Vous avez beaucoup de similitudes avec elle mais je n’arrive pas à retrouver son nom… » Puis je me rends compte de la stupidité que je suis en train de dire. Il ne doit pas la connaitre. Ce serait une drôle de coïncidence… « Désolée… » C’est le seul mot que je peux dire, le seul qui puisse exprimer à quel point je me sens mal...
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C. Logan Matthews
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MessageSujet: Re: ASTORIA ♦ Forever young   ASTORIA ♦ Forever young Icon_minitimeLun 14 Mai - 3:46


Avoir un enfant comme Alexys dans sa vie revient à embrasser une vie pleine de challenges. Autour de moi, les gens répétaient qu’il était ma copie conforme. Les similitudes et les ressemblances physiques le prouvaient. Nier qu’il soit mon fils serait une perte de temps. Pour son âge, il a déjà un esprit aiguisé et avec les années, je sais que ça ne fera que s’amplifier. Sa nature curieuse, avenante, le charisme qui se dégageait de lui. Toutes ses choses lui ouvriraient de nombreuses portes. De plus, comme dirait ma mère, c’est un futur artiste. Elle disait ça de moi également. Sauf que je n’ai jamais été doué pour la sculpture, la peinture, le théâtre. La seule compétence qui pourrait faire de moi un artiste, c’est ma passion pour la musique. Je ne suis pas un interprète, ni même le type qui veut faire carrière dans le show business. Un artiste de l’ombre comme me le répétait Danny. Celui qui est dans les coulisses et dont on ne fait que murmurer le nom sans connaître son visage. Cette passion pour la musique aurait pu se transformer en vocation, j’aurais pu tenter de frapper à des portes de maisons de disques à Los Angeles. J’avais le talent. Mon père m’y poussait régulièrement mais à chaque fois, je remettais à plus tard. Aurais-je dû tenter ma chance dans ce monde où seul l’argent, la notoriété et l’image sont les moteurs d’une mécanique bien huilée ? Quand j’y réfléchi, je sais que ça n’est pas fait pour moi. Encore moins depuis que Casey est revenu et que désormais je suis papa d’une crapule comme Alexys. Je sais qu’il ne supporterait pas d’avoir des parents absents. Pas après avoir passé les quatre premières années de sa vie dans un orphelinat, loin des siens. C’est pourquoi, chaque semaine je me contente d’offrir un peu de plaisir aux habitants de Santa Ana et de me faire plaisir en montant sur la scène du club, le temps d’une chanson. Parce que je ne serais jamais l’artiste qui vendrait des millions de disques. Je serais simplement Logan, le propriétaire du club qui veut partager sa passion pour la musique avec le public qui a grandi avec moi. Tout simplement. Ces personnes qui ont – pour certaines – toujours fait partie de mon existence.

De bien des façons, Alexys continuera à me ressembler. Son innocence, cette spontanéité, cette répartie infaillible, la tendresse qui s’émane de lui. Personne n’est capable de rester insensible. Il est ma fierté et mon pire cauchemar lorsqu’il a une idée en tête. Entre Casey et moi, il ne pouvait pas y avoir plus borné. En le voyant faire la causette à cette jeune femme, j’avais un sentiment de déjà vu. Combien de fois, je m’étais assis à la table d’un client du club lorsque j’étais enfant pour simplement parler. Trop souvent. Et les habitants me l’avaient toujours bien rendu. J’étais devenu l’attraction vivante du club. Un simple bonjour et les habitants se mettaient à me sourire. Il en irait de même pour Alexys, j’en avais la preuve sous les yeux. Alors que je tentais de raisonner Alexys – chose relevant de l’impossible – la jeune femme me répondait déjà. « Non. Ne vous excusez pas, votre fils ne me dérange absolument pas. » Mon sourire allait s’étirer sur mon visage lorsque Lex en rajouta une couche. Le jour où il irait à l’école, Casey et moi aurions du soucis à nous faire. Lex finira baillonné et ligoté dans une salle de classe comme je le fus avec Liam, au même âge. « Mais… attends papa ! C’est ma copine. Tu viens jouer alors ? » Il était insaisissable. Refuser quelque chose à Alexys n’est pas chose aisé. Sa bouille innocente et enfantine ont le don pour faire craquer n’importe qui. Néanmoins, il est obéissant et écoute la plupart du temps. Et ça, même s’il prend son pied à nous rendre dingue, Casey et moi. « C’est comme vous voulez. S’il le faut, j’vais noyer cette crapule plus loin ! » Entendre rire la jeune femme me fit doucement sourire. Et encore, ça n’était qu’un petit aperçu de ce dont Alexys était capable. Sa réponse me touchait d’autant plus que j’avais l’impression qu’il lisait dans mon esprit. « Il tombera de la neige en été, le jour où ta mère me bottera les fesses, crapule. » soulevais-je en croisant son regard. Je le voyais, il réfléchissait. Il était malin et son regard pétillant rendait tous les défis intéressant. « Même pas vrai. Maman a dit qu’un jour, elle te ferait manger les pis sans lit (xD) par la racine. » Mon rire traversa mes lèvres. Casey prenait autant de plaisir que moi à ce petit jeu. « Ta mère dit ça, juste pour m’embêter et pour savoir si tu viendra tout me raconter. Elle est futée ta mère ! » Plissant les paupières, il me regardait, toujours assis sur son ballon, cette petite moue traversant son visage. « C’est normal, c’est maman. » hausse-t-il les épaules le plus naturellement du monde. Il aime Casey. Un enfant qui aime sa mère, ça n’a rien d’étrange mais dans notre situation, c’est le contraire. Alexys n’a pas grandit avec nous. Il nous a rejoints depuis seulement sept mois et en l’espace de quelques mois, l’affection qu’il nous transmet nous déroute. C’était justement comme si on avait toujours été ensemble. Qu’au cours de ses derniers mois, on avait rattrapé ses quatre années perdues. Attrapant ma crapule, je m’excusais auprès de la jeune femme avant de m’éloigner de quelques mètres. Chose à savoir, on ne pouvait pas s’en prendre à Alexys sans qu’Hendrix intervienne. Ce chien était une plaie. Mon pire cauchemar. Pour preuve, toutes les nuits, il montait la garde devant la chambre d’Alexys. Et surtout, il n’écoutait rien quand j’m’adressais à lui.

A peine je reposais Alexys dans le sable qui gigotait et rigolait à n’en plus finir qu’il se mettait à se rouler dans le sable avec ce satané chien de malheur. Assis en tailleur, je me contentais de les observer ensemble. Mon fils s’épanouissait de plus en plus. C’était un pur bonheur d’être témoin de cette joie de vivre. Comme beaucoup d’enfant de son âge, il était agité et courrait partout. Il avait de l’énergie à revendre. Assis à califourchon sur Hendrix, j’étais toujours inquiet de la réaction du chien. J’éprouvais toujours une crainte qu’un jour, il se retourne contre Alexys pour le pincer. Sauf qu’à chaque occasion, ce chien se laissait totalement faire. Parce qu’ils partageaient cette étrange relation faite de complicité et de secret. Alexys confiait ses secrets au chien, la première fois que j’avais vu ça, j’avais été incapable de me retenir de rire. Comme si Hendrix serait un jour en mesure de trahir ses secrets. Ce fut la première où mon fils me fusilla du regard. J’avais même cru voir Casey à cette seconde, tellement ça m’avait remué. Ce moment avait été si authentique que je le gardais dans un coin de ma mémoire. C’était l’une des premières fois où j’avais pu distinguer cette ressemblance avec Casey. Parlant à l’oreille d’Hendrix, un lent sourire se dessina sur mes traits lorsqu’une voix m’interrompit dans mes pensées. « Désolée de vous déranger alors que vous souhaitez certainement être tranquille mais je n’ai pas pu résister à l’envie de dessiner votre fils en train de jouer avec, je suppose, votre chien. Mais comme je n’ai pas pour habitude de garder les dessins que je fais s’il ne s’agit pas d’endroits de mon passé, j’aimerais bien vous le donner. » Je la considérais une seconde avant de prendre le dessin qu’elle me tendait. « Vous pensez sérieusement qu’on peut être tranquille avec un énergumène comme lui ? » ironisais-je avant de reporter mon regard sur son dessin. Ça aurait pu ressembler à un dessin traditionnel d’un enfant jouant sur la plage, mais cette jeune femme avait donné la vie à coup de crayon. Elle avait saisit l’innocence, la joie de vivre et l’énergie qui se dégageait du petit dernier des Matthews. « Merci… mais vous n’étiez pas obligé… » relevais-je avec un sourire amical. « C’est rare qu’une inconnue m’offre une esquisse pareille. Surtout lorsqu’elle est aussi bien réussie. » rajoutais-je alors qu’à travers ses coups de crayons, je pouvais presque ressentir une empreinte familière. « Vous ne connaissez pas une femme, elle vous ressemble sur certains points et elle dessine bien, extrêmement bien. Vous avez beaucoup de similitudes avec elle mais je n’arrive pas à retrouver son nom… » J’haussais un sourcil en levant les yeux vers elle. Il n’y avait pas masses d’artistes dans ma vie. La plupart étaient des musiciens mais des dessinateurs ou peintre, c’était plutôt rare. Soyons honnêtes, la seule femme que je connaissais dans le domaine était la même qui prenait plaisir à me torturer au quotidien. « Désolée… » s’excuse-t-elle alors rapidement, juste le temps qu’il me faut pour bondir sur mes pieds. « Attendez ! » m’exclamais-je avant de jeter un coup d’œil rapide à Alexys. « Une artiste peintre… curieuse, envahissante, complètement déjantée, passionné mais qui est capable de vous raconter des histoires transcendantes concernant ses peintures, ses esquisses, les lieux et les légendes irlandaises qui s’y rapportent… elle adore transmettre sa passion et est principalement reconnue en Europe ? Si c’est bien la personne que j’crois et que vous continuer à venir tous les jours sur ce coin de plage, j’vous promets que vous la rencontrerez… » Me lançais-je avec un sourire sincère. « Je m’appelle Logan… Lui, c’est Alexys. » désignais-ma tête brune qui jouait avec Hendrix. « L’artiste à laquelle vous faites référence c’est… ma mère. Robyn Matthews. C’est ça ? » C’était rarissime. Une jeune artiste qui connaitrait ma mère, ça rentrait dans les annales. La plupart de ses œuvres étaient exposées en Europe, mais aux Etats Unis elle restait une totale inconnue. Les galeries étaient plus exigeantes et pointilleuses. Ma mère ne rentrait pas dans les normes, parce qu’elle vibrait pour ses peintures et peu de personnes comprenaient que ces toiles représentaient des chapitres de sa vie. « Première fois à Santa Ana, j’présume. J’aurais pas oublié un visage comme le vôtre… et non, j’suis pas en train de vous draguer ! » enchainais-je avec malice. « Je connais la plupart des habitants parce que j’ai passé la majeure partie de ma vie dans cette ville, j’en conclue que vous venez d’arriver sur notre bout de paradis. » Je me retins de lui dire que si elle n’était pas nouvelle, elle aurait déjà rencontré ma mère un bon milliers de fois ou entendu parler de tous ses ragots qui avait pu circuler sur notre famille. Et même qu’elle connaitrait très certainement le club. Je me contentais alors de l’observer avec curiosité lorsque je sentis Alexys s’aggriper à moi et commencer son escalade pour grimper dans mes bras. L’espace d’une seconde, je me baissais pour le soulever dans mes bras. Son souffle rapide dans mon cou, je le gardais contre moi tandis qu’il posait sa tête sur mon épaule pour se reposer. Je croisais alors le regard de cette jeune inconnue qui attisait ma curiosité.

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